Situation dans l’est de la RDC : Poursuite des combats, l’armée sud-africaine dit avoir pu « stopper » le M23

Les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont lancé une offensive sur la ville de Saké, située à une vingtaine de kilomètres de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu. Les combats ont débuté ce 23 janvier et se sont poursuivis depuis. L’armée sud-africaine, mobilisée au sein de la force régionale de la SADC et de la Monusco, a néanmoins affirmé avoir contenu et repoussé les rebelles.

La Monusco a fait savoir que ses unités d’élite (les Forces de réaction rapide, QRF) avaient pris part à d’intenses combats contre les rebelles. « Au cours des 48 dernières heures, l’artillerie lourde de la Monusco a mené des missions de tir contre les positions du M23 », a précisé l’organisation. Rentré à Kinshasa alors qu’il était en séjour à l’étranger, Félix Tshisekedi organise les opérations de riposte.

Le président congolais et son gouvernement ont sollicité le Conseil de sécurité des Nations unies, dont une réunion d’urgence est prévue. L’armée congolaise a par ailleurs confirmé vendredi 24 janvier le décès du gouverneur militaire du Nord-Kivu, Peter Cirimwami, « tombé l’arme à la main au champ d’honneur ». Un coup dur pour le pouvoir congolais. Neuf soldats sud-africains, trois malawite et un uruguayen de la SADC et des Nations unies ont été tués dans les combats contre le M23.

L’armée sud-africaine affirme dans le même document avoir perdu neuf soldats lors des combats, dont sept faisaient partie de la force régionale de la SADC et deux combattaient au sein de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco). « Le nombre de blessés reste à confirmer », poursuit le ministère de la Défense.