Bargny: Le traumatisme grandissant des familles de migrants

L’ampleur désastreusement exponentielle d’un tel drame social n’est certainement pas sans causes, en majorité imputables à un profond mal-vivre dans une localité aujourd’hui entre le marteau et l’enclume d’une activité de pêche artisanale en rade conjuguée avec un quasi néant de productivité agricole de subsistance à jamais disparue avec son arrière-plan broussard amputé du domaine foncier qui se prêtait aux temps à des travaux champêtres dont l’abondance des récoltes était facteur d’équilibre social, écrit notre confrère Gorguez Diop.
À l’arrivée, Bargny est sous de faux dehors urbanistiques cachant mal une ghettoïsation accrue de ses étouffants quartiers doublée d’un état de dépérissement économique tentaculaire, faute de leviers infrastructurels de base qui devaient pouvoir perpétuer et rentabiliser ses deux mamelles productives! Jusqu’aux potentialités aqua touristiques d’amont en aval de Houloupe, ce majestueux marigot dont la restauration s’impose sans tarder par rapport à sa mise en valeur à devoir orienter vers la pisciculture, le maraîchage, sans oublier l’aménagement au niveau de la baie de N’Gadié d’un plateau servant de quai de pêche où arrimer la flotte piroguière!
Tout en nous inclinant à la mémoire des filles et fils de Bargny à jamais tombés prématurément au champ d’honneur des profondeurs océaniques, nous ne pouvons que déplorer l’état de non-assistance à terroir en danger objet, qui plus est, de tant d’agressions foncières à asphyxier toutes ses niches de productivité économique, escomptées pour une revalorisation de ses ressources humaines juvéniles dans le sens d’une employabilité soutenue, à générer des revenus stables, qui devaient pouvoir endiguer par anticipation cette hémorragie de bras valides comptabilisés hélas à pertes et profits macabres!